Du bois de cissard

Du bois de cissard Bouvier Bernois

Bouvier Bernois

les epillets

les epillets

En été, attention aux épillets !


Sans vouloir être particulièrement alarmiste, de
nombreux dangers guettent nos amis les chiens en
été : piqûres de guêpes, d’abeilles ou de moustiques,
morsure de serpents, insolation, noyade dans une
piscine, épillets… Ces petits éléments végétaux,
apparemment inoffensifs, peuvent se transformer en
cauchemar, nécessitant une intervention chirurgicale
en urgence.


QU’EST--CE QU’UN ÉPILLET ?


Les épillets (quelquefois appelés « voyageurs », « herbes
folles » ou "espigaou" dans le sud de la France) représentent
la partie supérieure de la tige de certaines graminées.
On trouve des graminées un peu partout, dans les
champs cultivés, dans les herbes hautes sauvages, le
long des chemins, dans les prés ou sur les terrains
vagues.


L'épillet des graminées est composé en général de deux
glumes et d'une ou plusieurs fleurs dont chacune est placée
entre une glumelle supérieure et une glumelle inférieure.
Les glumelles inférieures portent des petits crochets
ou barbules.
Les épillets constituent un danger lorsqu’ils sont secs,
c’est-à-dire de mai à septembre.


QUELS SONT LES DANGERS ?


Les épillets, du fait de la présence de leurs barbules, ont
tendance à migrer dans les orifices naturels du chien :
oreille principalement, mais aussi narines ou yeux. Leur
hampe (ou tige), très dure, peut même percer la peau du
chien, surtout dans les plis de peau et les espaces interdigités
(entre les doigts des pattes, entre les coussinets).
L’orientation des barbules fait que lorsque les épillets sont
entrés dans la peau, ils ne peuvent en ressortir.


QUELS SONT LES SYMPTÔMES ?


Cela dépend de la localisation :


 La pénétration de l’épillet dans l’oreille est douloureuse.
Le pavillon auriculaire (la partie visible de l’oreille)
devient généralement rouge, le chien se gratte ou se
frotte. Il penche la tête sur le côté. S’il secoue la tête, cela
a tendance à faire avancer l’épillet dans le conduit auditif ;
l’épillet peut alors perforer le tympan, d’où une très forte
douleur et l’apparition d’une otite.


 La pénétration d’un épillet dans les espaces interdigités
provoque des démangeaisons importantes et l’apparition
de zones enflées, rougeâtres, souvent suintantes.
Le chien se lèche l’extrémité de la patte. Si un abcès se
forme, le chien se met à boiter.


 Si l’épillet réussit à percer la peau du chien, il peut
provoquer un abcès, parfois à grande distance du point
d’entrée, en raison d’une fistulisation possible (l’épillet
remonte sous la peau ou s’enfonce dans les chairs).


 La présence d’un épillet sous les paupières est très
douloureuse : le chien garde l’oeil fermé en permanence,
des écoulements apparaissent. S’il n’est pas retiré rapidement,
l’épillet peut perforer la cornée.


 Les épillets inhalés restent dans la majorité des cas
dans les cavités nasales, provoquant des éternuements
parfois spectaculaires et des saignements de nez. Ils peuvent
migrer dans les sinus, les canaux lacrymaux, le pharynx…
provoquant des dégâts importants. Ils peuvent
aussi descendre dans les bronches et traverser le poumon
pour atteindre ensuite différentes parties de l’organisme.
Ils se localisent quelquefois dans un espace
intervertébral lombaire, entraînant douleur et paralysie.

 Si les dents du chien sont en mauvais état et que des
poches se sont creusées dans les gencives, un épillet
peut s’y loger, puis migrer dans les glandes salivaires,
entraînant un abcès parfois visible extérieurement.

 Les épillets sont responsables de fistules au niveau
de l’anus, d’abcès au niveau du fourreau, de la vulve ou
du vagin. Dans le 1er cas, le chien a tendance à s’asseoir
et à frotter son derrière sur le sol. Un épillet dans les voies
urinaires provoque des douleurs lors de la miction.

 Sauf exception, un épillet avalé est digéré sans difficulté.

QUEL EST LE TRAITEMENT ?

Les épillets doivent être manipulés avec beaucoup de
précautions, car une fois secs ils ont tendance à s’effriter
facilement : il faut faire bien attention à ne pas laisser de
petits débris sur la peau. Saisissez-les délicatement par la
pointe avec une pince à épiler et tirez doucement. Si l’épillet
casse et que des fragments subsistent ou si vous n’arrivez
pas à le retirer, rendez-vous chez votre vétérinaire
rapidement, avant que l’épillet n’ait continué sa progression.

Attention, lorsque vous retirez un épillet de l’oreille, à
ne pas au contraire l’enfoncer plus profondément.
Les épillets ayant pénétré dans l’organisme doivent être
extraits chirurgicalement, sous anesthésie générale. Cette
chirurgie est compliquée et parfois délabrante, d’autant
plus que le point d’entrée est loin de la localisation finale.